- Hvide Sande – Husby (Bivouac en cabane)
- Husby – Vanborg (Bivouac en cabane)
- Vanborg – Thybøron – Villerslev (Bivouac en cabane)
- Villerslev – Thisted – Østerild (Bivouac en cabane)
- Østerild – Gjøl (Bivouac en cabane)
- Gjøl – Brønderslev – Østervrå (Bivouac en cabane)
- Østervrå – Frederikshavn (location)
La route longe les dunes ensablées sur notre babord à l’Ouest. Dès les premiers coups de pédales nous apercevons un rassemblement de Pluviers dorés, sur notre tribord, dans les étendues cultivées. Les petits limicoles commencent à revêtir leur plumage nuptial : l’étendue du noir sur leur ventre a bien progressé par rapport à ceux que nous avions observés en Allemagne, début Mars (il y a plus de 1000 km). Toujours dans les champs, des groupes d’oies paissent les pousses d’herbe en contre-jour. Nous notons la présence de Bernaches cravant parmi les nonnettes. Des oies sombres dotées d’un petit collier clair, comme un négatif de celui des Tourterelles turques. Les Courlis cendrés piquent le sol de leur long bec courbe.
Ravitaillement en supermarché, profitant de la proximité de la station essence pour faire le plein de carburant pour le réchaud. Un allemand nous offre gracieusement un litre en plaisantant : « Don’t use it for molotov ! ».
Aujourd’hui le vent est tellement fort et frontal, que nous roulons serrés l’un derrière l’autre, se relayant tous les deux kilomètres. Le premier protège le second qui a le luxe de moins forcer sur les pédales. Aucun abri en vue jusqu’au déjeuner. Nous nous précipitons dès que nous apercevons des bottes de pailles sur le bord de la route pour nous protéger. L’après-midi est semblable, jusqu’au shelter où la première chose que Marine fait est de s’emmitoufler dans son duvet. La cabane est située dans une toute petite clairière dans une forêt de conifères. Mine de rien, la recherche de bivouac en itinérance est énergivore, et le simple fait de savoir à l’avance où nous dormons grâce à la carte des abris danois est d’un grand réconfort. Ils sont parfois reliés à l’eau potable avec des toilettes sèches.
Il pleut jusqu’au lendemain.
Nuit fraîche. Beaucoup de vent, les bâches de notre abri claquent toute la nuit. Il pleut encore au lever du jour. Nous décidons de rejoindre un autre abri pour prendre le petit-déjeuner sur une table abritée. Nous revêtons notre tenue intégrale de mauvais temps : guêtres et pantalon étanches, veste et gants de pluie et enfin la cape de pluie maintenue proche du corps grâce au gilet jaune. C’est une sécurité vis-à-vis de la prise au vent (le « fardage » pour les copains marins). Il faut toujours penser à enfiler son casque avant de mettre les moufles, car le petit clip de la jugulaire est aussi facile à manipuler qu’une paire de lacets avec des gants de boxe. Parés à pédaler ? Parés !
La digue nous protège un peu des vents forts et des embruns salés. Nos corps sont battus par les intempéries, l’eau ruisselle sur nos visages, lavant la morve que le revers de nos grosses moufles trempées ne parvient pas à essuyer.
Au port de Thorsminde, nous découvrons une mer en tempête. Un vent établi à 40 nœuds et des rafales puissantes. On arrive même à marcher avec une bonne inclinaison face au vent lorsque l’on fait halte à la capitainerie. Gabriel se remémore en riant l’échelle de Beaufort « Force 12 : les enfants de moins de douze ans volent ». On se situerait plutôt autour de Force 7-8, ce qui de toute évidence remet en question notre itinéraire côtier. Néanmoins, le spectacle de la mer en furie est magnifique.
Par chance, notre route bifurque bientôt vers l’intérieur des terres. Mais le vent ne faiblit pas, difficulté à laquelle vient s’ajouter l’agressivité des camions et des automobilistes. Sur ce type de route (équivalent des nationales en France), les pistes cyclables sont réduites à un accotement ridicule de 50 centimètres, voir moins, entre les lignes blanches discontinues et le fossé. Nous encaissons de bonnes frayeurs, au point que Marine décide de s’arrêter à l’approche des camions, tant le souffle nous déporte puis nous aspire vers eux. Nous pédalons avec les yeux rivés sur le rétroviseur, redoutant chaque passage de véhicule. Étonnamment, les danois ne prennent aucune précaution pour dépasser un cycliste. Ils nous rasent dangereusement à 90km/h à moins d’un mètre de distance et usent même du Klaxon comme pour nous reprocher de partager la route avec eux. C’est un choc culturel comme on dit !
Nous faisons halte à Vanborg pour déjeuner, dans un shelter où nous prenons la décision d’écourter l’étape du jour à mi-parcours. En effet, les rafales de vent vont augmenter jusqu’au lendemain matin. Nous profitons de notre temps libre pour nettoyer les jantes et les patins de freins. Après l’expérience de Bellegarge (voir épisode 01) où nous avons usé nos jantes prématurément à cause de cette pâte abrasive qui se forme lorsque nous roulons sous la pluie, nous préservons le matériel autant que possible.
Les branches des arbres bordant l’abri font un grand fracas dans le vent, les troncs s’inclinent des racines à la cime et grincent comme des portes.
Le soir, Gabriel tente une nouvelle tenue de nuit : double doudoune. Une en haut de pyjama, et l’autre nouée aux pieds à l’intérieur du sac de couchage. Le tout avec un tour de cou, un bonnet en laine, des gants et des chaussettes. La technique se révèle efficace pour encaisser une nuit fraîche avec 4 degrés au réveil.
Le vent reste fort mais sans rafales violentes. Nous arrivons à Thybøron par une « route-à-camions » (c’est ainsi qu’on nomme les portions désagréables) où nous prendrons un bac, seul moyen de continuer sur la côte Ouest. Un groupe d’une dizaine de Harles huppés plongent dans le lac intérieur planté d’éoliennes. Les groupes d’oies sont maintenant majoritairement constitués de Bernaches cravant. Nous progressons le long de la voie ferrée, sur une langue de terre étroite coincée entre la mer du Nord et le fjord de Nissum Bredning. De temps en temps nous croisons un petit train à double wagon orange jaune et beige, tout droit sorti d’un circuit de modélisme.
La traversée dure une vingtaine de minutes, pendant laquelle nous apercevons, dès la sortie du port, un groupe de canards marins particuliers : les Eiders à duvet. Ils sont trapus, au bec fort bien droit prenant naissance sur le haut du front. Les mâles sont noir et blanc, tandis que les femelles arborent des teintes brunes, plus ternes et discrètes, comme chez la plupart des oiseaux.
Halte au petit musée de l’autre côté de la rive qui présente la richesse de la biodiversité du Parc National de Thy où nous nous trouvons. Nous repérons sur les cartes la réserve de Agger Tange qui est notre prochaine destination pour l’après-midi.
La piste cyclable longe la réserve sur un terre-plein d’une quinzaine de mètres de large, entre une grande zone humide à l’Ouest et le lac intérieur à l’Est. Le temps change extrêmement rapidement : on passe des éclaircies printanières aux averses de grêle à l’horizontale qui nous criblent le visage. Cette longue ligne droite filant plein Nord est magnifique, en dépit des conditions météorologiques difficiles et du vent qui empêchent Marine d’installer la longue-vue. Même la prise de photo est compliquée par le vent et les rafales. Les effets de lumière sont très brefs et puissants, à la faveur des passages nuageux.
On quitte la côte Ouest, cap plein Est, le vent dans le dos. Une main invisible nous pousse jusqu’à l’abri de Villerslev, tout neuf en planches brutes écorcées, près d’un terrain de sport.
Surprise ce matin : la neige a tout recouvert sans un bruit. Nous décollons en oubliant l’allume-réchaud. C’est la deuxième fois que cela nous arrive. Un flacon de gel hydroalcoolique fera l’affaire pour remplacer la petite pipette remplie d’essence qui permettait de préchauffer le réservoir.
On pédale maintenant au milieu des champs, avec une impression de déjà-vu des paysages allemands. Avec la même odeur de bouse qui ne nous avait pas manquée. Route-à-camions jusqu’à Thisted pour un ravitaillement. Nous atteignons cette petite ville en bord de lac par la route de la corniche sous un ciel gris. Un Huîtrier pie posté sur un gros galet à proximité de la piste cyclable ne prend pas la peine de s’envoler à notre passage.
Le pire est à venir. Nous redescendons la colline de Thisted sur une grande route très passante. On se fait vraiment peur entre la vitesse que l’on prend dans la descente, les camions qui nous frôlent et les rafales qui nous déséquilibrent. C’est très éprouvant nerveusement et nous avons hâte d’en terminer avec cette portion.
Heureusement, un abri nous attend à Østerild dans quelques kilomètres. Nous y passerons toute l’après-midi à profiter d’un grand feu de bois allumé sous une sorte de kiosque prévu pour les barbecues. Après une journée sans soleil, où la pluie reprend de plus belle, on trouve la consolation de la chaleur des braises et l’odeur de la fumée (qui au passage imprègne tous nos vêtements).
Cette grande clairière bordée de châtaigniers et de conifères est recouverte d’un tapis de mousse détrempé. Chacun de nos pas s’enfonce sur cette surface spongieuse. On entend les salves de la Grive musicienne et la ritournelle du Roitelet huppé. Et c’est dans un demi-sommeil que l’on entend les « hou » répétés du Hibou moyen-duc en pleine nuit.
5 degrés au réveil. Pluie, mais l’air est chaud. « Passerions-nous en régime dépressionnaire ? » interroge Gabriel, en fin météorologue. C’est toujours en tenue intégrale de pluie, tutu kaki et fluo jaune, que nous poursuivons notre route. Nous roulons à l’écart de la nationale 11, sur une piste de graviers fins qui font grincer la chaine et où certaines flaques d’eau occultent de gros nids de poules, très mauvais pour les vélos. Nous découvrons par surprise un observatoire au troisième kilomètre. Marine grimpe en éclaireuse dans la grande tour de bois munie de sa paire de jumelles et en redescend aussitôt. Le fjord de Tømmerby semble en effet intéressant du point de vue des oiseaux, cela vaut la peine d’installer la longue-vue et de s’arrêter un moment. Un Grèbe jougris fait son apparition en bordure de roselière, puis deux, puis cinq ! Deux individus se font face, à la manière des Grèbes huppés en parade, hochant la tête à tour de rôle.
Nous reprenons les vélos jusqu’à l’observatoire-musée de Bygholm Vejle où nous faisons une longue pause. Nous profitons de l’air chaud pulsé des sèche-mains pour nous réchauffer et tenter de sécher notre tenue.
Le petit musée de la fondation Aage V. Janssen (la même que celle du lac Filsø, cf épisode 08) abrite une belle mise en scène d’oiseaux empaillés dans un vrai décor végétal figé. On est surpris par la taille réelle des oiseaux. La bécassine des marais et les chevaliers gambettes paraissent bien plus gros à travers les jumelles que dans la réalité. Une carte synthétique des voies migratoires nous confirme que la route que nous empruntons croise bien celle des oiseaux venant du Nord Ouest de l’Afrique et traversant la mer au niveau de la pointe Nord du Danemark.
On atteint l’observatoire par un petit pont de bois au-dessus d’un canal. C’est un épais toit en chaume dont le plancher est posé sur pilotis, face au marais de Bygholm. Les ouvertures sont vitrées avec un système d’ouverture à guillotine qui permet d’abaisser le châssis à la hauteur voulue, de façon à protéger l’intérieur des intempéries.
On y observe de nombreux canards siffleurs à la tête rouge brique et front couleur paille, quelques Garrots à œil d’or avec leur tâche blanche sur la joue, et les Avocettes élégantes aux pattes bleues.
On ne peut malheureusement pas s’attarder ici car l’étape du jour dépasse 60 kilomètres, et nous n’en avons parcouru à peine quinze en fin de matinée. Il faut repartir sous la pluie.
Déjeuner à l’abri dans une station essence où Gabriel inspecte son pneu arrière et découvre une hernie d’une vingtaine de centimètres. Probablement aggravée par les coups endurés dans les nids de poule du matin. Le désordre provoque des à-coups sur tout le cadre à chaque tour de roue, il faut le changer prochainement. Espérons qu’il tienne jusqu’à la fin de l’épisode danois.
Nous atteignons au prix d’un bon détour l’abri du lac de Gjøl, bien fatigués. Placé en haut d’une butte qui nous contraint à décharger les vélos pour y accéder par un escalier raide. Là-haut, la vue depuis cette cabane ressemblant à celle d’un berger de montagne en valait bien la peine. On domine un grand lac avec près d’une centaine de Garrots à œil d’or au loin. Pendant que nous allumons le feu de bois, un cri de rapace nous interpelle. C’est un Balbuzard pêcheur houspillé par une Mouette rieuse ! Sûrement parmi les individus les plus précoces qui reviennent de leur hivernage. Il fait 4 degrés lorsque l’on s’endort, après avoir refermé le volet coulissant.
Les températures n’ont pas changé ce matin, et il a encore neigé. Voilà qu’une belle éclaircie arrive au moment de tout ranger dans les sacoches. Nous sommes survolés par une Spatule blanche et des Bernaches nonnettes. De grands groupes de Pinsons du Nord et de Chardonnerets élégants volent d’arbre en arbre. Le Bruant jaune qui nous a réveillés prend la pose dans un cerisier sauvage.
L’éclaircie est de courte durée et nous repartons sous les averses de neige se transformant en grêle, emportant dans leur souffle un de nos étendards « cyclopithecus ».
Matinée difficile pour Gabriel. Alors que l’état de son pneu s’empire (une deuxième hernie apparaît), il trime derrière Marine, ralenti par les déformations et les à-coups secouant les reins. Il faut songer à changer le pneu en urgence et le prochain magasin de vélo est à 36 kilomètres. Il tient heureusement jusqu’à Brondeslev où un pneu de rechange nous attend. Gabriel constate que la roue est légèrement voilée, en conséquence de ces deux jours avec un pneu déformé. Nous installons l’atelier au pied de l’église, dans un endroit à l’abri du vent, au plus proche du magasin de vélo. Nous sommes au milieu d’un cimetière dont les discrètes pierres tombales de granit sont posées dans un parterre de gazon impeccable, chacune bordée d’une basse haie d’ifs taillée et tirée au cordeau.
Les danois sont peut-être de très mauvais automobilistes (ne faisons pas de généralité non plus) mais le pays a cet avantage aux yeux des cyclistes de disposer partout des toilettes propres, de l’eau potable et des abris. Choses qui nous manquaient cruellement sur notre traversée de l’Allemagne.
De l’eau, du soleil, des toilettes, et on est heureux.
Après-midi sous un grand ciel bleu, assez mémorable pour le signaler car c’est la première fois que cela nous arrive au Danemark. Et en bonus, nous avons le vent dans le dos ! On arrive rapidement à la cabane prévue. Elle est placée au creux d’une dépression parmi les champs de pomme de terre, à côté d’un garage automobile tombé du ciel. Un petit étang borde l’aire de camping encore enneigée. Deux canards colvert prennent la fuite lorsque nous faisons notre trace jusqu’à l’abri dans la neige vierge.
On installe nos bâches en guise de rideaux coupe-vent et on s’endort avec le bruit des éoliennes. Gabriel éveillé surprend aussi les cris des chevreuils et d’un renard.
Nous prenons le temps de remplir une page du livre d’or qui était à disposition pour remercier les personnes qui contribuent à maintenir ce type de lieu.
L’étape du jour est courte : seize kilomètres de douce montée (les côtes danoises sont très modérées) pour plonger jusqu’à notre location à Frederikshavn, dernière étape au Danemark avant le ferry pour la Suède. Durant ce court tronçon nous sommes de nouveau confrontés à une imprudence : deux cyclistes nous dépassent l’un par le bas-côté de droite et l’autre par la gauche, sous les klaxons de la voiture qui nous double au même moment. Nous sommes consternés.
Nous arrivons dans un corps de ferme organisée autour d’une cour. Notre petite maisonnette est une des annexes à l’écart : l’ancien poulailler a été transformé en gîte.
Après une semaine dehors sans douche, la première chose à faire est de tout laver : les cyclopithèques et tous leurs habits. Nos guenilles finissent en boule dans le tambour de la machine à laver, l’odeur de feu de bois prenant heureusement le dessus sur les autres.
Repos, comptabilité, nouvelles, tri des photos, puis nuit bien au chaud. Zut, on a juste oublié de faire quelques courses. Le dîner se résume alors à deux œufs durs et des flocons de purée à l’eau.
Nous passons notre journée de repos sur la petite terrasse du poulailler à entretenir les vélos et rédiger le blog. Par chance, nous avons à disposition un tuyau d’arrosage pour refaire une beauté à nos montures ensablées. La chaîne est scrupuleusement inspectée et décrassée maillon par maillon. Elle s’est beaucoup usée depuis le changement à Strasbourg. Le tout ponctué de jeux avec le Berger allemand de la ferme, qui nous sollicite en permanence.
Le lendemain nous avons prévu une journée à Skagen, la pointe Nord du Danemark, que nous atteignons en train malgré quelques déboires pour obtenir nos billets. Le double wagon nous transporte au travers de paysages parfaitement plats, de terrains ensablés hérissés parfois de quelques rares bosquets.
Arrivés à la station ornithologique, nous sommes chaleureusement accueillis par l’équipe qui revient d’une session de suivi migratoire. Le petit bâtiment de la station est accolé à un phare et le tout abrite un lieu d’exposition, un restaurant et les locaux de la station. Elle fonctionne grâce à une équipe permanente et de nombreux bénévoles venus de toute l’Europe, logés sur place. L’équipe est très occupée à la mise en place d’un programme de capture de rapaces en présence d’un spécialiste belge. Marion, une bénévole française, est plus disponible et se propose de nous guider toute l’après-midi dans les principaux lieux d’observation.
Alice, une autre bénévole française se joint à nous sur le premier spot, les bunkers de la pointe de Grenen. Elle nous montre les centaines de Macreuses noires qui filent à la surface de la mer plein Nord. Nous y observons aussi des Fous de bassan en vol, des Sternes Caugek en chasse, et des Eiders à duvet.
Nous poursuivons sur la belle plage de sable blanc de Grenen, envahie de touristes et amassés sur l’étroite pointe de sable du bout du Danemark. En se rapprochant, nous distinguons des tâches grises à leur pied, que l’on prend d’abord pour de gros galets. Ce sont de petits phoques, à quelques mètres des badauds qui les prennent en photo et circulent avec leur chien sans gêne. C’est écœurant.
Nous rejoignons la plage de Nordstrand à quelques kilomètres en vélo, qui est le point le plus septentrional du pays. La plage est déserte, très ventée et devant nous la mer du Nord s’étend sous nos yeux dans un dégradé de bleu au vert. Quelques Plongeons catmarins, certains déjà parés de leur plumage nuptial. Puis nous atteignons un plan d’eau dit « le lac des Cormorans ». Les Grands cormorans y préparent activement leur nidification. Nous les voyons compléter leur plateforme bricolée avec divers matériaux, notamment beaucoup de fils en plastique. Nous restons un bon moment au soleil avec Marion à contempler les oiseaux. Grèbes jougris, Cygnes tuberculés, Garrots à œil d’or et de nombreux goélands… Derrière nous, caché quelque part, le Butor étoilé pousse à plusieurs reprises son cri grave, à la façon d’un souffle bref que l’on ferait dans le goulot d’une bouteille vide. Sept Grues cendrées font des aller-retours, peut-être pour trouver un lieu de bivouac pour ce soir, et il est déjà temps pour nous de rentrer.
Mardi 12 Avril, jour du ferry pour la Suède. Encore quelques courses, calculatrice à la main, pour se délester de nos dernières couronnes. Nous arrivons sur la ligne d’embarcation de la gare maritime avec une heure et demi d’avance, en tête de couloir numéro 15, à côté d’un semi-remorque estonien.
- Merci à la station ornithologique de Skagen pour l’accueil et particulièrement Marion qui nous a guidés ! www.skagenfuglestation.dk
- De beaux souvenirs malgré le temps dans le Parc naturel de Thy. Superbe destination ! nationalparkthy.dk/
Mais quel bonheur de vous lire et de voir ces images magnifiques ! Mais je souffre quand même pour vous ça a été super difficile le Danemark !! Bonne traversée et vive la Suède !
L’épisode danois n’a pas été le plus facile c’est vrai mais on s’est tout de même bien régalés au niveau des paysages, des cabanes et des oiseaux bien sûr !
Quels beaux paysages ! Bravo pour votre courage, merci pour vos commentaires et photos. En Isère, c’est la marouette poussin qui tient la vedette ! On vous souhaite bonne route.
Ici le printemps arrive tout doucement, et nous repoussons l’échéance à mesure que nous progressons vers le Nord. Bientôt à Falun, et de belles rencontres avec les oiseaux en Suède !