A bord du navire de croisière Polarlys (« lumière polaire »), on peut vous dire que nous avons fait chuter la moyenne d’âge. On n’est pas DU TOUT dans notre élément, tout de Quechua vêtus, sur les belles moquettes et les salons à l’ambiance feutrée. Les croisiéristes sont tous sur les transat pour profiter du soleil. Si on avait su, on aurait pris notre maillot de bain pour profiter du jaccuzzi, nous aussi. On continue d’explorer le vaisseau : succession de magasins, de bars à ambiances différentes, une salle de remise en forme, etc.
On se questionne sur ce mode de voyage outrancier, mais il faut bien avouer que l’on apprécie le confort d’une cabine avec salle de bains et après-shampooing aux extraits d’airelles sauvages (s’il vous plait !). Même sans hublot on est ravis : pour une fois qu’on peut faire le noir complet…
On profite des balades sur le pont pour admirer les effets de lumières sur la côte et faire un peu de seawatching. Au nord de Båtsfjord, quelques Fulmars boréaux ont suivi le bateau. Et devinez qui a envie de vomir parce qu’elle a trop regardé dans les jumelles ?!
De retour à l’intérieur, nous installons notre bureau temporaire sur une table de café face au paysage qui défile doucement. Nous devons travailler l’itinéraire à venir car le plan A, qui prévoyait un retour par la Finlande et l’Europe de l’Est, a été remis en question par la guerre en Ukraine. Des témoignages peu encourageants de nombreux voyageurs nous ont dissuadé d’emprunter les pays limitrophes de la Russie, et aussi de parcourir la Finlande pendant la saison des moustiques.
En prenant le Hurtigruten en direction de la côte Ouest de la Norvège, nous entamons le plan B pleins d’incertitudes. Mais la perspective de découvrir l’archipel des Lofoten et de passer par deux nouvelles réserves naturelles « clés » sur le chemin du retour, nous donne un nouveau souffle. Nous prévoyons de viser la pointe de Falsterbo à la fin de l’été, un gros passage migratoire du Sud de la Suède, et d’enchaîner avec la réserve du delta de l’Oder sur la frontière Germano-polonaise. Puis, nous pourrions redescendre par la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie, l’Autriche, la Hongrie, la Slovénie, l’Italie et la Suisse.
Nous souhaitons revenir en France au mois de Décembre pour prendre une pause sur le parcours et surtout revoir nos proches. Cette ébauche d’itinéraire est susceptible de varier encore, au gré de la météo (réelle et géopolitique) et de la fatigue des cyclopithèques. Les estimations du kilométrage à parcourir avoisinent les six milles kilomètres, ce qui nous situe à mi-parcours. C’est jouable, même si cette fois-ci, nous ne nous interdirons pas quelques pas de géant en train ou en bus.
Arrivés le surlendemain à Finnsnes, nous débarquons avec deux autres cyclistes itinérants, à 4 heures du matin. Des voisins : deux français de Chambéry, qui évoquent ensemble leurs balades autour de chez nous. « Là tu prends le Col du Cucheron, puis tu déboules à Saint-Pancrasse par la petite route… ». A l’évocation de ces noms familiers, on est happés malgré nous vers nos souvenirs isérois.
- Vardø : départ le 30 Juin à 17h00
- Båtsfjord : les Fulmars boréaux
- Berlevag
- Mehamn
- Kjollefjord
- Honningsvåg : le Cap Nord, vers 6 heures du matin, pendant notre sommeil.
- Havøysund
- Hammerfest : escale le 01 Juillet à midi, la ville la plus septentrionale du monde.
- Øksfjord
- Skjervøy
- Tromsø
- Finnsnes : Arrivés le 02 Juillet à 04h00
Oh ben alors… Il est définitivement trop court cet épisode !! 🤣 Petite question : une « pause » en France à Noël ça veut dire que vous continuez à voyager après ??? 😮
C’est un épisode particulier car on n’a pas pédalé et c’est une transition vers le trajet retour vers le Sud!
Dans l’idéal, on aimerait pousser jusqu’en Espagne pour suivre les oiseaux un peu plus loin vers le Sud. Peut-être qu’en retrouvant du confort à Noël, on ne redécollera pas, qui sait ? 🤪